Afin de mieux se connaitre et de bien débuter leur formation, les 28 étudiants de BTSA 1re année sont partis à la découverte de l’agriculture périurbaine du pays voironnais, accompagnés par leurs professeurs.

Une partie de nos élèves ont découvert une exploitation apicole

Début septembre 2017 : les 28 nouveaux étudiants sont partis en direction du pays Voironnais afin de découvrir une dizaine d’exploitations agricoles. Les visites étant très différentes les unes des autres, cela a permis aux étudiants de comprendre les différents modes de fonctionnement et surtout de commercialisation dans le monde agricole périurbain.

Tourisme à la ferme

A cause de l’augmentation des zones urbaines qui grignotent les terres agricoles, les exploitations sont obligées de se diversifier en trouvant de nouvelles activités demandant moins de surface, voire pas du tout. Le tourisme en fait partie et permet d’avoir un revenu en utilisant sa ferme comme une attraction. L’installation de fermes pédagogiques avec divers animaux, la fabrication de fromage par les touristes, les balades en tracteurs, chevaux… attirent de nombreux touristes. De plus en plus de personnes ont besoin de revenir aux racines, à la terre, à la nature et choisissent maintenant le camping à la ferme. Grace à ces touristes, certaines fermes arrivent à tirer leur épingle du jeu, malgré la conjoncture économique difficile.
Il ne faut pas passer sous silence cependant la pression foncière forte qui pénalise les jeunes exploitants en particulier, ainsi que les frictions entrainées par la proximité, qui rendent la cohabitation entre agriculteurs et habitants parfois difficile.

La vente directe, une méthode pour valoriser sa production et continuer d’exister dans un contexte parfois compliqué

Face à la diminution des cours des produits agricoles français, les exploitants arrivent à créer leur propre circuit de commercialisation appelé aussi circuit court ou vente directe. La vente directe est une technique qui demande du travail avec l’aspect transformation (très règlementée), puis vente mais elle demande aussi du matériel (ex : camion frigo) ou encore des bâtiments (ex : laboratoire ou magasin…). Les investissements peuvent donc être conséquents. Une autre contrainte, c’est la maitrise d’un nouveau métier pour l’exploitant agricole. Pourtant si ce circuit est contraignant, il permet de valoriser au mieux son produit en supprimant les intermédiaires et en bénéficiant au mieux du bassin de consommateurs, point positif incontestable de l’agriculture périurbaine…

Des rencontres humaines fortes et beaucoup de convivialité

Au cours de ces 10 visites forts intéressantes, de multiples échanges se sont formés entre les étudiants dont beaucoup ne se connaissaient pas auparavant, mais aussi avec les professeurs. Cette semaine d’intégration et de découverte, organisée par le LEGTA de la Côte Saint André, a favorisé des rapprochements entre les uns et les autres et permis de débuter l’année de manière conviviale et intéressante.

Quelques chiffres sur l’agriculture du pays voironnais :
Le pays voironnais comporte une surface agricole utile (SAU) de 15 100 hectares. Ce chiffre est en baisse constante avec une perte de SAU chaque année due à l’industrialisation. Il y a 530 exploitants sur ce territoire avec une légère augmentation d’année en année avec une quinzaine d’installations par an. Ces exploitations assez diversifiées, généralement en polyculture-élevage, se composent en moyenne de 80 ha chacune et bénéficient pour la majeure partie d’entre elles du bassin de consommateurs de l’agglomération voironnaise.

Les étudiants de BTSA 1re année.